En 2010, Adrien grapille quelques places sur ses précédentes performances et finit deuxième à la Ronde des Sables de Loon-Plage, et monte sur la même marche du podium pour celle d’Hossegor. Cette même année, il glane également une deuxième place à l’Enduropale du Touquet. Une troisième place à la Gurp TT de Grayant vient étoffer son palmarès. En 2011, il termine quatrième de l’Enduropale et remporte la 15e Ronde des Sables à Loon-Plage. Chaque année, le pilote progresse. Il devient un véritable spécialiste des courses sur sable. Avec le soutien de Yamaha, il se fait un nom.
En 2014, Adrien accomplit son rêve, ce pourquoi il s’entraîne depuis de si nombreuses années : il remporte enfin l’Enduropale. “C’est bien sûr un rêve qui se concrétise, mais c’est aussi une forme de délivrance”, confie le pilote. “J’ai obtenu ce pourquoi je m’entrainais depuis si longtemps ! Les années précédentes, je n’avais pas vraiment eu de bol : j’avais eu un souci de lunettes et un participant m’était rentré dedans, me faisant prendre un retard considérable. Cette victoire, je l’ai vraiment savourée. C’était un réel accomplissement.” Après cette victoire, Yamaha lui propose de participer au Dakar. Mais Adrien, alors âgé de vingt-trois ans, refuse, désireux de gagner une autre édition de l’Enduropale, avec plus d’avance. “Je savais que le Dakar, c’était un engagement énorme, une course où il fallait s’impliquer à 200%. La proposition m’a fait plaisir, c’était un gage de confiance, mais je voulais me donner un peu de temps. J’ai repoussé le projet, en le gardant cependant dans un coin de ma tête.”
Ce plan de route, plein de maturité, porte ses fruits : l’année suivante, en 2015, le jeune prodige remporte de nouveau la célèbre course sur sable du Touquet. Et en passant la ligne d’arrivée, il sait d’ores et déjà qu’il participera quelques mois plus tard au Dakar. Son objectif est rempli, la suite de sa carrière sportive peut se concrétiser…
Adrien intègre donc la “Yamaha Team Junior” et se lance à la découverte du Rallye Raid. Et sa carrière prend, dans ce cadre, une autre tournure. Spécialiste des courses classiques, qui mettent son physique et sa technique à l’épreuve quelques heures durant, le pilote se lance un nouveau défi avec cette aventure : des courses longues, avec plusieurs étapes, lui demandant de l’endurance et de la concentration plusieurs journées durant. Le Dakar exige par ailleurs de se qualifier, pour prouver au préalable ses capacités de navigation. “Durant cette course, on roule à des vitesses moyennes élevées, souvent le nez sur le roadbook, en interprétant des itinéraires. Cela demande du savoir-faire, de la technique et des compétences. Cette course comporte des risques, il faut le savoir. Chaque étape est une épreuve à part entière. Dans ma catégorie, cent partants parmi les meilleurs mondiaux sont sur la ligne de départ.”
En 2015, accompagné de Johan Way, son mécanicien, qui intègre l’équipe Yamaha, Adrien met le cap sur l’Amérique du sud avec un objectif en tête : être à l’arrivée. “Je me suis fixé comme but de finir ce rallye”, explique Adrien. “Pour moi, cela s’apparentait déjà à une forme de victoire…” Un souhait déjà ambitieux pour celui qui se lance dans une aventure nouvelle, mais qui capitalise sur ses récents succès. Il a désormais toute une région qui le connaît et le supporte avec ardeur !
